Informations récoltées auprès de Manu Blanc, lors de sa venue au collège.
Son travail commence lors de l’examen des rushes avec le journaliste rédacteur voire le journaliste reporter d’images.
Pour #7, Manu a ainsi visionné 59 mn de rushes, auxquelles s’ajoute 1mn d’images prises avec la GOPRO. Les images sont brutes, sans habillage. Le rédacteur et lui vont supprimer des images si ce n’est pas l’angle du sujet, si le rédacteur décide de ne plus en parler, si l’information est donnée par le commentaire en moins de temps car le temps est toujours maître.
Manu travaille sur un logiciel professionnel de montage, AVID, qui présente plusieurs couches d’images et plusieurs pistes son sur une « timeline » (= ligne de temps). Il sélectionne, ou « coupe », ou permute ou ajoute images et bouts de son. Avec le rédacteur, il organise le reportage en fonction des propos intéressants dans les interviews et en fonction des images fortes. Le rédacteur calera ensuite son commentaire pour apporter des informations supplémentaires et structurer l’histoire.
Le monteur va aussi faire « l’habillage », c’est-à-dire insérer des musiques, souligner les ambiances pour que le reportage soit attrayant et dynamique.
Depuis l’arrivée du numérique, ce travail a été grandement facilité. Avant, les coupes se faisaient sur pellicule et aux ciseaux ou plus récemment, on copiait les morceaux intéressants sur des cassettes mais de façon linéaire. Maintenant, on peut insérer une séquence sans tout démonter.
Petit à petit, le monteur crée le reportage, mais comme il n’a pas été sur le terrain, il ne doit pas trahir le regard que le journaliste rédacteur et que le JRI ont eu. Il est aussi le premier téléspectateur et, à ce titre, il peut juger de la bonne compréhension du reportage.
« Un métier passionnant. Je crois même que je veux faire ce métier plus tard » (Cheikh)
Cette venue de Manu au collège nous a permis de voir qu’en changeant d' »habillage » (musique, plan), on peut « trafiquer une info », en faire une fake news!!
Manu nous a invités à regarder les émissions où la musique est très présente. Cela cache parfois l’indigence du reportage, des images.
On peut même faire des fake news en reconstituant le discours d’une personne syllabe par syllabe. Manu a fait ce travail-là avec notre propre reportage sur les écrans. BLUFFANT!!