Le réchauffement climatique, qu’est-ce que c’est ?

 A l’échelle du globe

Depuis 1850, on constate une tendance claire au réchauffement, et même une accélération de celui-ci. Au cours XXe siècle, la température moyenne du globe a augmenté d’environ 0,6 °C.

Les changements climatiques sont dus à des raisons naturelles (cycles orbitaux du soleil) et raisons humaines (augmentation des gaz à effet de serre).

La décennie 2002-2011 est la période de 10 années consécutives la plus chaude au moins depuis le début des mesures instrumentales, en 1850.

Par Wassin et Antoiy

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Image : Pixabay

 

En France

Si au cours du XXe siècle, la température moyenne a augmenté en France de 0,1 °C par décennie, cette tendance s’est récemment accélérée. Au cours XXe siècle, la température moyenne de la France métropolitaine de plus de 1 °C.

Sur la période 1951-2000, cela se traduit par une diminution du nombre de jours de gel en hiver et par une augmentation du nombre de jours où la température dépasse 25 °C en été.

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capture d’écran de http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/climathd

Côté précipitations, on observe une augmentation sur les deux tiers de l’Hexagone avec des contrastes saisonniers marqués : hausse des précipitations pendant l’hiver, baisse des précipitations pendant l’été et allongement des sécheresses les plus longues.

Source : meteofrance.fr

En Franche-Comté

Au cours du XXe siècle, la température moyenne en Franche- Comté a augmenté d’environ 0,7°C avec une nette accélération depuis la fin des années 70.

Selon les estimations de Météo France, l’augmentation de la température moyenne à Besançon devrait atteindre 2° à 2,5°C d’ici 2050 et 3,5° à 4°C à l’horizon 2080.

Le climat franc-comtois présenterait alors :

— des hivers plus pluvieux ;

— des étés plus secs avec des canicules plus longues (entre 10 et 20 jours) ;

— des risques accrus de vents forts et de tempêtes ;

— une diminution du nombre de jours de gel ;

— un enneigement réduit en quantité et en durée (1 mois de moins) avec une neige moins sèche et plus lourde.

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capture d’écran de http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/climathd

Le climat montagnard perd en effet 1 cm d’altitude par jour. Soit un recul de 4 m par an et 400 m en un siècle. Aux environ de 2050, les stations de ski de Métabief ou des Rousses auront le climat actuel de Mamirolle ou de Champagnole.

Selon les projections de Météo France, le climat de Besançon pourrait évoluer ainsi :

Le scénario le plus optimiste :

2030 : climat actuel de Lyon

2050 : climat actuel de Feyzin

2080 : climat actuel de Montélimar

2100 : climat actuel Marseille

Le scénario le plus pessimiste :

2030 : climat actuel de Lyon

2050 : climat actuel d’Arezzo (Toscane – Italie)

2080 : climat actuel de Ioannina (Nord-Ouest de la Grèce)

Par Aurélie et Jules

Source : Laboratoire THEMA – Météo-France Besançon – Laboratoire de chrono-environnement de la faculté des sciences de Bourgogne-Franche-Comté

 

2018 : 4e année la plus chaude sur le globe

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Image : Pixabay

Le rapport de l’Organisation Mondiale de la Météorologie confirme que l’année 2018 a été particulièrement chaude. Avec une température moyenne de surface globale – terres et océans –  de 14,69 °C (supérieure de +0,79 °C par rapport à la température moyenne du XXe siècle), 2018 se classe à la 4e place de la période 1880-2018, passant devant 2014 mais laissant le podium aux années 2017 (3e avec +0,85 °C), 2015 (2e, +0,91 °C), et 2016 (1e, +0,95 °C).

L’hémisphère nord (+1,18 °C sur la Terre, +0,75 °C pour les océans) a enregistré la plus forte hausse de la température.

L’Europe a connu une année record, avec des températures moyennes annuelles jamais atteintes auparavant en France, en Allemagne, en Pologne, en Autriche, en République Tchèque, en Slovaquie, ou encore en Suisse. Le Danemark et les Pays-Bas ont connu leur 2e année la plus chaude.

par Selma

Source : meteofrance.fr

 

Changement climatique et enneigement

Pour les scientifiques, l’évolution de l’enneigement est un bon indicateur du réchauffement climatique. Les régions de montagne sont plus touchées que les plaines par la hausse des températures.

L’enneigement dépend des températures et des précipitations. Le réchauffement des températures atmosphériques moyennes a des conséquences sur :

  • L’épaisseur de neige
  • L’étendue des surfaces enneigées
  • La durée de l’enneigement
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Image : Pixabay

Vers 2080, selon le scénario le plus pessimiste, les scientifiques envisagent une baisse de la durée de l’enneigement dans les Alpes de 60 à 85% à basse altitude et de 40 à 75% à moyenne altitude.

Source : meteofrance.fr

 

La neige de culture

Face au changement climatique, les stations ont déjà massivement investi dans la production de neige artificielle ou neige de culture pour offrir un enneigement de bonne qualité durant la saison. Les enjeux économiques sont importants.

Pour la fabriquer, on pulvérise des gouttelettes d’eau dans de l’air ambiant suffisamment froid pour qu’elles se congèlent avant d’atteindre le sol. L’air est injecté à une pression de 20 à 80 bars, et quand il se détend, on obtient des flocons.

C’est assez facile pour des températures de l’ordre de -10°C. En dessus de -3°C ou -2°C, le canon à neige n’est pas efficace.

Aussi, plus le degré d’humidité de l’air est élevé, plus il doit faire froid pour fabriquer de la neige.

1md’eau permet en moyenne de produire 2m3de neige.

188 stations sont équipées de canons à neige en France, soit environ une sur deux.

Aujourd’hui, 29 % des pistes française sont équipées de canons à neige. Il est pratiquement du double en Italie et en Autriche (Source : Domaines Skiables de France).

Mais on n’en est pas encore aux stations 100% recouvertes de neige artificielle, comme cela existe déjà aux Etats-Unis.

Il faut environ trois canons à neige par hectare. La plupart des stations les utilisent surtout en début de saison, de mi-novembre à janvier, et sur les pistes les plus fréquentées.

Par Simon

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Image : France 3 Franche-Comté

Neige artificielle et neige naturelle, quelle différence ?

La neige artificielle est plus sèche et plus lourde. La neige de culture pèse 330 à 450 kg par m³, contre 40 à 180 kg/m³ pour la neige naturelle.

Les cristaux de neige qui la composent ne ressemblent pas à des flocons mais plutôt à des petits grains.

Par Ribelle et Simon

Coût financier et impact sur les ressources en eau

 Alors que les scientifiques tablent sur un enneigement plus faible à l’avenir à cause de la hausse des températures, les stations misent sur les flocons de culture.

Mais investir dans des canons à neige a un coût financier non négligeable et un impact sur les ressources en eau que dénoncent depuis des années les associations écologistes. « Du fait de l’augmentation des surfaces enneigées artificiellement, la demande en eau a été multipliée par trois entre le début des années 2000 et aujourd’hui et devrait augmenter de 50 % d’ici 2025 », estime cette étude réalisée par le département isérois auprès de 23 domaines skiables sur cinq massifs.

Résultat : « Il y aura en moyenne moins de neige, moins souvent, moins longtemps. » D’où l’urgence pour les stations d’investir dans des canons à neige. D’après cette étude, « les équipements en neige de culture envisagés d’ici à 2025 permettraient de maintenir un niveau d’enneigement des domaines skiables en 2050 similaire à celui d’aujourd’hui. »

Sans cette neige artificielle fabriquée par des machines qui captent de l’eau et la rejettent sous forme de flocons le long des pistes, le département s’attend à « une forte diminution de l’indice de viabilité de l’enneigement pour les 10 % des pires saisons ».

Source : Le Parisien

Par Aurélie, Nilia, Ribelle

 

Le coût environnemental des enneigeurs

15 millions de m³ d’eau par an en France, dans des zones où l’eau est souvent rare. Sans compter les dépenses d’énergie pour faire fonctionner les canons.

Ils sont parfois bruyants et souvent disposés en bas des pistes et donc pas très agréable pour les riverains.

Par Maxime et Marie

 

Réserve colinéaire : l’exemple du Mont d’Or

Autorisée par la préfecture du Doubs le 27 décembre 2012, une retenue de 100 000 m3 sur une superficie en eau de 2.2 ha environ a été construite au col du Morond, sur la commune de Métabief pour alimenter des canons à neige.

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Capture d’écran – Annotation Classe Média

Cette retenue est alimentée par une canalisation puisant l’eau dans le Grand Étang de la Jougnena. Ensuite, l’eau stockée est utilisée pour alimenter les 110 canons à neige répartis tous les 80 m environ en eau et en air sous pression, à partir d’une usine à neige comprenant les installations électriques et les compresseurs.

Par Selma

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Grand Étang de la Jougnena – Commune de la Ferrières sous Jougne – Cliché René Hourdry