L’angle a été déterminé. Nous allons nous intéresser au parcours d’adolescents et aux aides qui leur sont proposées lorsqu’ils arrivent en France.
D’où viennent les migrants arrivant en Europe ?
par Vetea

Quelques histoires…
V… par Théophile et Luka


V… vient de la frontière entre l’Albanie et le Kosovo ; il a fait un long voyage en Europe avant d’arriver en France. Ce voyage, il l’a fait avec son frère et sa famille. Aujourd’hui, il est en 4ème, se sent bien, se dit « beau gosse » et a envie de travailler à l’école.
M-L...par Agathe

Elle est arrivée le 8 janvier 2018 en France. Elle habitait au Brésil . Elle est partie du Brésil parce que son père travaillait aux États-Unis et c’était difficile. Avant d’arriver en France, elle a habité quelques années en Suisse . Elle est allée à Besançon parce que sa tante y habitait. Avant d’aller au Collège Victor Hugo, elle était à Saône mais elle a changé de collège parce qu’à Saône il n’y a pas de classe d’UPE2A. Avant d’ aller au collège, elle ne parlait pas français .
A...par Owayes

A… est arrivé en septembre 2017 à Besançon à l’école Helvétie en CM2. Il venait d’Albanie. Il avait 11 ans quand il est arrivé. Il était stressé car il ne savait pas parler français. En Albanie, il ne travaillait pas le français mais l’anglais. Lui et sa famille sont arrivés en avion, ils ont trouvé un logement facilement, ils sont venus à Besançon parce qu’il y avait déjà quelqu’un de la famille. Maintenant A. est content.
L... par Joséphine

L… vient de Syrie. Elle a fui la guerre avec ses sœurs et ses parents en 2016-2017. Elle n’est pas tout de suite arrivée à Besançon. Elle est d’abord allée en Turquie, puis est partie à Besançon car sa sœur y travaillait en tant qu’orthophoniste. Elle est arrivée pour la fin du CM2. L… est en 5°. C’était difficile pour elle de quitter son pays et sa famille. Elle habite désormais dans un quartier tranquille de Besançon.
O…par Joséphine

O… vient de Libye. Il s’en est allé de son pays car sa mère avait reçu un papier pour poursuivre des études en France. Il est parti en avion avec ses parents et ses frères et sœurs. O… est d’abord allé dans un appartement à Paris (dégradé) puis est parti rejoindre ses grands-parents à Besançon. Il est actuellement en 4°.
I…par Agathe et Jimi

I… vient du Kosovo. il est arrivé en France il y a quatre ans, il avait alors neuf ans. Le voyage, il l’a fait avec ses parents et son grand frère, une partie en voiture et une partie à pied. Il est arrivé à Paris où il a pu faire son CM1 dans une classe d’UPE2A (le matin) et en inclusion dans une classe de CM1 l’après-midi. L’année suivante, il est arrivé à Besançon pour s’établir dans une région proche de la Suisse où il avait de la famille. CM2 à l’école Bourgogne en UPE2A et après, collège normal. Aujourd’hui, I… maîtrise très bien le français grâce à cette prise en charge spéciale. Il se sent intégré. Parfois, quelques mots kosovars viennent s’immiscer dans ses échanges avec les copains, mais il se corrige. « Le plus dur, c’est de se séparer de ses amis. Heureusement, il y a Skype et Whatsapp. »
La classe d’UPE2A
par Agathe

L’UPE2A est une structure spécifique de scolarisation des élèves allophones arrivants qui concerne aussi bien les écoles que les collèges ou lycées.
Les UPE2A sont des dispositifs ouverts de soutien aux élèves dont la langue maternelle n’est pas le français (niveau débutant complet et soutien linguistique).
L’objectif principal de l’UPE2A est de réaliser l’inclusion complète des élèves concernés dans le cursus commun le plus rapidement possible, notamment par l’acquisition de la langue française comme langue de scolarisation, et par l’acquisition du socle commun de connaissance et de compétences.
L’UPE2A remplace depuis fin 2012 la Classe d’accueil (CLA) et la Classe d’initiation pour non-francophones (CLIN).
Classe d’accueil : La Classe d’accueil (CLA) était un cours de français langue seconde, au sein d’un collège de l’Education nationale.
Classe d’initiation pour non-francophones : La Classe d’initiation pour non-francophones à été créé en 1986, c’est une classe qui prend en charge les élèves non-francophones.
La CIMADE
par Tanguy

La CIMADE a été créée le 18 octobre 1939 au sein des Jeunesses protestantes pour venir en aide aux évacués d’Alsace Lorraine. Pendant la guerre la CIMADE a été résistante : elle organisait des filières d’évasion pour des personnes risquant la déportation.
La guerre étant finie, la CIMADE s’est surtout occupée du problème des migrants
La CIMADE fait un travail d’accueil et d’accompagnement. Son but est aussi de témoigner, d’informer et de mobiliser
La CIMADE en chiffres :
• 100 000 personnes conseillées, accompagnées, hébergées par an ;
• 98 lieux d’accueil dont 1 à Besançon
• 115 permanences dont 1 à Besançon
• 2 500 bénévoles organisé·e·s dans 90 groupes locaux ;
• 65 associations partenaires en France, en Europe et à l’international.
