• Le gaspillage alimentaire, c’est quoi ?
  • Quelle en est l’ampleur ?
  • Quelles en sont les causes ?
  • Quelles en sont les conséquences ?
  • Que dit la loi ?
  • Comment éviter le gaspillage alimentaire ?
  • Qui est concerné ?

Le gaspillage alimentaire, c’est quoi ?

Par Loïc et Sibyle

Dans le Pacte national « anti-gaspi » élaboré par la Ministère de l’Agriculture en juin 2013, le gaspillage alimentaire correspond à « toute nourriture destinée à la consommation humaine qui, à une étape de la chaîne alimentaire, est perdue, jetée, dégradée ». A ne pas confondre avec les déchets alimentaires inévitables comme les épluchures, les os, les coquilles d’oeufs et la peau de certains fruits.

Image : Pixabay

L’ampleur du gaspillage alimentaire en France

Par Erin, Axel, Dhiyaa, Loïc

Dix millions de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année en France pour un coût de 16 milliards d’euros. Le gaspillage alimentaire des foyers français représente 30 kg par an et par habitant, dont 7 kg concernent des aliments encore emballés. Dans le même temps, 3,5 millions de personnes en France ont recours à l’aide alimentaire.

Mais les ménages ne sont pas les seuls responsables du gaspillage alimentaire. Toutes les étapes de la chaîne alimentaire (production, transformation, distribution et consommation) participent aux pertes et gaspillage alimentaires.

  • 32 % au cours de la de production
  • 21% en phase de transformation
  • 14% en phase de distribution
  • 33% en phase de consommation
Source : Ministère de l’Agriculture

Que gaspille-ton ?

  • 31% Légumes
  • 24% Liquides
  • 19% Fruits
  • 12% Riz, pâtes, céréales
  • 4% Viande, poisson

Les conséquences du gaspillage

Par Sibyle, Axel et Dhiyya

Au niveau mondial, un tiers de la production alimentaire est gaspillée soit 1,3 milliard de tonnes selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Ce gaspillage représente un prélèvement inutile de ressources naturelles, telles que les terres cultivables et l’eau, et des émissions de gaz à effet de serre (machines agricoles, transports, usines de transformation) qui pourraient être évitées (3,3 gigatonnes de CO2 par an).

Image : Too Good To Go

Source : Ademe

Que dit la loi ?

Par Erin, Almedin et Dhiyya

Au cours de ces dernières années, L’État français a mis en place une réglementation de plus en plus précise pour réduire le gaspillage alimentaire. La France est d’ailleurs le pays européen leader dans la lutte contre le gaspillage alimentaire.

2013 : le ministère de l’Agriculture rédige un Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire qui prévoit la réduction du gaspillage alimentaire de 50% d’ici 2025. Le 16 octobre 2013, il crée la Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire.

Source : ministère de l’Agriculture

2016 : Cette loi prévoit des actions pour notamment obliger chaque supermarché de plus de 400 m² (grandes et moyennes surfaces) à rechercher un partenariat avec une association d’aide alimentaire pour lui céder ses invendus alimentaires, au lieu des les jeter ou de les détruire. Depuis l’entrée en vigueur du texte, les dons de denrées alimentaires aux associations ont bondi de 24 %.

2018 : loi pour permettre à la restauration collective et à l’industrie agroalimentaire de faire des dons alimentaires et encourager la pratique du « doggy bag » qui consiste à emporter les aliments ou boissons non consommés sur place dans des restaurants ou débits de boisson.

2019 : un projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire est proposé. Ce texte prévoit notamment l’interdiction de l’élimination des invendus non alimentaires qui devront être donnés ou recyclés.

Comment éviter le gaspillage ?

Les astuces d’une mère de famille

Par Louna

Lors des achats

  • J’établis mes menus à l’avance pour acheter uniquement ce dont j’ai besoin.
  • Je dresse une liste de courses pour ne pas trop acheter.
  • Je regarde les dates de conservation pour être sûre de pouvoir consommer dans les temps.
  • Je choisis les formats des produits les plus adaptés à ma situation familiale.

Au cours de la conservation

  • Je veille à la bonne conservation des aliments.
  • Je remets rapidement les aliments au frais. J’emballe bien mes restes.
  • Je contrôle les dates.
  • Je range les aliments en fonction de leur date de péremption.
  • Je peux manger les denrées même si la date précédée de la mention « à consommer de préférence avant » est dépassée.

Lors de la préparation des repas

  • Je prépare les bonnes quantités pour éviter les restes à la fin du repas.
  • J’adopte la cuisine anti-gaspi.
  • Je trouve des recettes pour accommoder les restes. J’épluche moins mes fruits et légumes (pommes, courgettes, potimarron…).
  • Je sers les bonnes portions pour éviter les restes dans les assiettes.
  • Je conserve les restes de repas pour les resservir rapidement.

Les applications

Par Erin, Axel et Louison

Il existe aujourd’hui plusieurs applications sur smartphone qui permettent au consommateur d’acquérir des paniers à bas prix dans des petites surfaces commerciales et aux commerçants de ne pas jeter les invendus encore bons à manger : Karma, OptiMiam ou encore Too Good To Go. C’est cette dernière que nous avons décidé de tester.

L’exemple de Too Good To Go

Lucie Basch, ingénieure dans l’agro alimentaire, est la créatrice de l’application pour mobile Too Good To Go.

Photo : Too Good To Go

Le principe est simple : les commerces mettent en vente à prix réduit leurs invendus de la journée. Les paniers “surprise” sont à retirer sur place à l’heure où le restaurant le décide. En fonction des ventes de la journée, il se peut qu’il n’y ait pas d’invendus. Dans ce cas, l’utilisateur est prévenu et se voit rembourser l’intégralité de sa commande. L’application prélève 1 euro sur l’achat et le reste est donné au commerçant.

LieuxCommerçantsUtilisateursRepas sauvés
Besançon506 00025 000
Franche-Comté15015 00095 000
France11 00006 000 00010 000 000
Europe (14 pays)36 00018 000 00026 000 000
Source : Too Good To Go

Les restaurants avec formule à volonté

Par Muhamed

En moyenne, en France, 210 g de nourriture sont jetés par personne à chaque repas. Dans les restaurants avec formule à volonté, les clients ont parfois les yeux plus gros que le ventre et le contenu de certaines assiettes finit à la poubelle. Des restaurateurs, comme Monsieur Wu à Besançon, ont décidé de sensibiliser leurs clients en créant une taxe sur la nourriture jetée. Depuis, la quantité de nourriture jetée a nettement diminué.

Les plats consignés

Image : Pixabay

Les plats consignés

par Lylou

Une autre idée toute simple pour limiter les déchets et le gaspillage alimentaire : proposer des bocaux consignés réutilisables!

Source Facebook

Ainsi en 2018, en Ile -de-France est née l’entreprise My Green Go qui a installé des machines automates de collecte de récipients consignés et une application pour simplifier la récupération de la consigne.

Les fondateurs avaient constaté que chaque année en France, entre 150 000 et 200 000 tonnes d’emballages avaient été mis dans la poubelle juste après avoir servi.

La cofondatrice de My Green Go, Yasmine Dahmane dit : « Aujourd’hui, il y a tel volume de déchets que le recyclage ne suffit pas». D’où l’idée de cette consigne, d’abord expérimentée dans une cafétéria d’entreprise. Les déchets de plastique jetable ont diminué et la nourriture jetée avec.

Une formule qui marche car il y a une dimension ludique : à chaque bocal restitué, un compteur personnel indique le poids de déchets évités. « C’est motivant, on voit le résultat », atteste un salarié de l’entreprise de logiciels SAP à Levallois-Perret.

Le gaspillage alimentaire dans les cantines

Par Louna, Lylou et Louison

Le projet « C@p 25 » du Conseil départemental du Doubs fixe les principaux objectifs de la collectivité. Parmi eux, l’accompagnement des établissements scolaires dans la mise en place d’une stratégie de lutte contre le gaspillage alimentaire, par des actions de sensibilisation et des formations.