Trois raisons nous ont poussés à nous intéresser à l’escalade : 

  • La construction d’une nouvelle salle d’escalade à Besançon, l’une des plus grandes du Nord-Est de la France ;
  • L’inscription de ce sport aux JO de Tokyo 2020 et de Paris 2024 ;
  • L’augmentation du nombre de licenciés pratiquant l’escalade à l’Association Sportive de notre collège.

Prisée au collège et au lycée, l’escalade est désormais pratiquée sur l’ensemble du territoire et pas seulement dans les zones de montagne ou de falaise. 

L’évolution de la pratique de l’escalade

Par Vetea

L’escalade est historiquement un sport « outdoor », de plein air. Cette activité nécessite un équipement particulier (le baudrier, la corde et les mousquetons, etc.), la maîtrise de la technique de l’assurage et la présence de falaises à proximité.

Image : Pixabay

Dans les années 1990, les personnes pratiquant l’escalade en falaise trouvent dans les salles de cordes une alternative l’hiver quand les falaises sont impraticables. Avec des profils variés, les murs d’escalade en gymnase qui peuvent atteindre jusqu’à 20 m de hauteur permettent aux grimpeurs de s’entraîner. Équipé d’un baudrier, assuré par un partenaire à l’aide d’une corde et des mousquetons, ces structures artificielles d’escalade (SAE) reproduisent l’escalade sur site naturel. Aujourd’hui, la plupart des cadres formateurs sont issus de la salle et non plus de la falaise. 

Image : Pixabay

Dans les années 2000, apparaissant les salles de bloc. Le bloc dans le jargon grimpeur, est une discipline de l’escalade consistant à grimper des blocs de faibles hauteurs (moins de 5 m) et ne nécessitant pas de matériel spécifique pour être assuré puisqu’on grimpe sans corde. Seul un tapis de réception (le « crash pad ») est installé au pied des blocs pour amortir les chutes éventuelles. Une étude de 2016 montre que le bloc est la pratique attirant plus de la moitié des nouveaux grimpeurs.

Image : Entre-Temps Escalade

Cette discipline du bloc est pourtant née en extérieur, dans la forêt de Fontainebleau, au sud-est de Paris, dès la fin du XIXè siècle !

Image : Wikipedia / Fontainebleau

C’est avec la pratique en salle que l’escalade s’est démocratisée.

L’augmentation du nombre de pratiquants

Par Théophile et Jimi

Le nombre de licenciés à la FFME (en 2018)

Tranches d’âgeEffectifsPourcentage
Moins de 11 ans1860118,3%
De 11 à 20 ans3321732,7%
De 21 à 30 ans1384116%
De 31 à 40 ans1566915,4%
De 41 à 50 ans1107710,9%
Plus de 50 ans91679%
Total101572 
Source : Fédération française de la montagne et de l’escalade

101 572 licenciés dont 4135 femmes (43%) et 53386 hommes (57%)

Deux enseignements à retenir de ce tableau :

  • La pratique de l’escalade s’est féminisée lors des dernières décennies, y compris en compétition.
  • 1/3 de l’effectif des licenciés est constitué d’adolescents.

Passant de 58000 licenciés en 2005, à 68000 en 2010, puis à plus de 100000 aujourd’hui, répartis dans plus de 1000 clubs, l’engouement pour ce sport est indéniable.

La nouvelle salle de Besançon

Par Almedin, Loïc, Owayes

Le 8 janvier dernier, une nouvelle salle d’escalade de niveau international a ouvert ses portes à Besançon. Avec 1600 m2 « grimpables » et 1000 m2 au sol, elle est l’une des plus grandes salles d’escalade du grand est de la France ouverte au public. Elle permettra de pratiquer les disciplines de l’escalade en salle : le bloc, la difficulté, la vitesse. Un mur est adapté pour le public en situation de handicap. Des murs de 15 m de hauteur et jusqu’à 18 m pour certaines voies.

Ce nouvel équipement sportif porte le nom de Marie Paradis, originaire de Chamonix, première femme à avoir rejoint le sommet du Mont Blanc, entre 1808 et 1811, en compagnie des guides Balmat et Payot. 

Plus d’informations sur https://www.entre-temps-escalade.fr

L’escalade parmi les nouveaux sports olympiques

Par Muhamed et Théophile

La récente décision du CIO d’intégrer ce sport au programme des prochains Jeux olympiques de Tokyo en 2020 va encore accélérer la promotion d’une activité déjà en plein essor.

L’olympisation de ce sport va nécessairement renforcer la dynamique positive que connaît l’escalade depuis 10 ans : augmentation du nombre de licenciés et développement d’infrastructures d’escalade en France. 

L’escalade, un sport de plus en plus urbain.

Par Axel, Louison, Loïc

Dans l’escalade, la nouvelle mode est à la salle. 

Les blocparks se développent dans les grandes villes en France autour de l’escalade de bloc, activité ludique, fun et sécurisé, à la portée de tous. L’escalade de bloc consiste à grimper des blocs de faibles hauteurs (4 à 5 mètres maximum). Le bloc se pratique donc sans l’équipement classique d’assurage (baudrier, corde, mousquetons, dégaines…) et la sécurité est garantie en salle par des tapis de réception. Une paire de chausson suffit. 

Source : planetgrimpe.com

Ces salles sont en train de transformer l’escalade. Phénomène urbain, elle attire en majorité les jeunes adultes. A l’origine imaginées comme terrain d’initiation et d’entraînement pour la falaise, les salles d’escalade se modernisent, se réinventent avec des bars et des restaurants éthiques, des boutiques, une ambiance conviviale voire festive certains soirs. Créées dans des zones commerciales, gérées par des sociétés commerciales (Arkose, Block’out, The Roof, MurMur, Climb’Up, etc.), elles deviennent des lieux de vie ; les pratiquants forment une communauté fondée sur les réseaux sociaux. 

Image : Blockout.fr

Une nouvelle génération vient pratiquer l’escalade « indoor » dans ces salles, sans forcément avoir envie d’aller pratiquer en extérieur, en falaise. La salle de blocs complète ou remplace la salle de sport. Les personnes qui fréquentent ces salles y retrouvent le besoin de repousser leurs limites physiques et mentales par la répétition d’une gestuelle, par l’observation et l’entraide. L’escalade s’apparente ainsi au fitness.

Une étude de 2016 montre que le bloc est la pratique attirant plus de la moitié des nouveaux grimpeurs.

Source : Fédération française des industries sport et loisirs

Les mots de l’escalade

Par Anna

SNE : Structure naturelle d’escalade (falaise).

SAE : Structure artificiel d’escalade (mur d’escalade avec des prises en résine).

Grimper en moulinette : grimper une voie en ayant passé la corde dans un point d’ancrage au sommet ce qui permet d’être constamment assuré depuis le sol. Parfois, on dit aussi « grimper en moule »

Grimper en tête : grimper une voie en installant la corde au fur et à mesure de la montée. Pour cela, on la passe régulièrement dans des dégaines.

En compétition

La difficulté : organisée sur des parois hautes de 15m environ, elle s’effectue sur des murs artificiels et des voies diversifiées, les grimpeurs sont sécurisés par une corde et grimpent “en tête”. Cela signifie qu’ils doivent passer leur corde dans des mousquetons au fur et à mesure de leur ascension pour assurer leur progression.

Le bloc : les murs sont limités à une hauteur de 4,50 m. Chaque concurrent dispose d’un temps limité mais le nombre d’essais est libre, tant que le compte à rebours n’est pas à 0:00 il faut tenter d’atteindre le “top” du bloc.

La vitesse : grimper plus vite :À première vue assez similaire à la difficulté, la vitesse s’effectue également encordé sur une paroi longue de 15 m, mais les points communs s’arrêtent ici. La voie de vitesse “dite record” est standardisée, elle est donc la même partout, pour tous et pour toutes les compétitions.

Image : FFME