Lundi 16 mars :

début chaotique (pour la prof que je suis !) de la classe virtuelle. Moi qui ne suis pas experte en nouvelles technologies, me voilà contrainte de faire cours par écrans interposés. Dur, dur !

La connexion n’est pas bonne. (Oh! j’aurais dû faire installer la fibre !!) Les déconnexions sont fréquentes et il faut faire cours tout en gérant le tableau virtuel, tout en regardant qui lève la main, qui communique par le tchat, qui n’est pas connecté. Une heure et je suis épuisée ! Et les jours qui vont suivre vont être du même acabit. En plus, je dois revoir beaucoup de supports, de leçons car on ne peut pas faire cours en classe virtuelle comme on le ferait face à des élèves. Et puis, une fois le cours fini, il faut alimenter le cahier de texte pour que les élèves qui se sont déconnectés aient tous les documents. Et envoyer des mails aux élèves qui n’ont accès ni à la classe virtuelle ni à Pronote. Bref, beaucoup de travail en plus.

Cependant après 4 semaines de pratique, je préfère cet exercice au travail en autonomie laissé aux élèves. Le contact est là et certains élèves, complètement absents en classe, osent ainsi demander la parole ou poser des questions par le tchat. C’est plus discret et cela favorise un suivi personnalisé. Mais c’est énergivore et chronophage !!

Maintenant, en dehors de la classe virtuelle, le quotidien est rythmé par la lecture (super ! j’ai retrouvé mon horaire matinal de lecture entre 6h 30 et 7h30!). Eh oui, pas de grasse matinée !

Il y a aussi les repas à mitonner ou à préparer en 4è vitesse parce qu’il y en a marre de cuisiner ! Quiches, endives au jambon, pâtes bolognaise, soupes diverses (il fait encore frais en cette fin mars !), soufflé au fromage, gâteau à l’ananas, salade de fruits (toute prête !!), charlotte… Mais heureusement les rôles changent et chacun, dans la famille, prend le relais. On n’oublie pas non plus les courses faites au Drive ou à 7h 30 du matin grâce aux caisses automatiques du supermarché du coin…

Et puis, les devoirs de ma fille à superviser quand son papa ne peut le faire . Continuité pédagogique oblige ! Les maîtresses travaillent aussi avec la classe virtuelle ou avec l’ENT. Et elles n’oublient pas leurs élèves !! Les fractions, les grandeurs et les mesures, poser une division me rappellent de lointains souvenirs, pas toujours agréables. N’en déplaise à MM. Trouillot et Villaume !! A cela s’ajoutent les séances de sciences, d’histoire (la Révolution, Napoléon…expédiés en 2 semaines) et d’arts plastiques !

Tout cela pour dire que les journées sont bien remplies…

Vous vous en doutiez, les élèves !

Dans cet emploi du temps bien dense, un peu de place cependant pour l’exercice physique. Moi qui, d’ordinaire, marche au moins 40 minutes par jour pour aller au collège et qui fais plusieurs heures de sport par semaine, le confinement – en ville et en appartement – est douloureux.

Alors, c’est footing tous les 2 jours dans un pauvre terrain vague à côté de chez moi ou 30 mn de sport devant un replay de Gym Direct sur C8 !!

Vous saurez tout !!

Enfin, dans cette situation inédite et angoissante , ce qui me manque le plus c’est LA NATURE AU PRINTEMPS ! J’ai quand même une belle vue depuis ma fenêtre.

La Citadelle veille ainsi à toute heure du jour…

Voilà donc un peu mon quotidien transformé…

Malgré tout, la santé est là pour mes proches et moi ! Cela n’empêche pas de penser aux autres qui souffrent ou se démènent… Période propice à s’interroger sur l’essentiel…

A bientôt les élèves et toute l’équipe ! Vous me manquez !

On a encore plein de sujets dans la tête!