Les enfants et les réseaux sociaux
par Emilien
Le tiercé gagnant des applications : 1 :Youtube 2: Snapchat 3: Whatsapp et Tik tok quasi ex aequo
Les réseaux sociaux ne sont pas les principales préoccupations des enfants de 11-12 ans lorsqu’ils sont sur leurs téléphones. En effet on retrouve en première position les messages (SMS) devant les applications de messagerie (Messenger, WhatsApp…) et les jeux vidéo en ligne (Fortnite…), particulièrement populaires chez les garçons.
8 enfants sur 10 déclarent que tous leurs comptes sur les applications sont en mode privé. Seule une infime minorité de garçons indique que tous leurs comptes sont publics.
YouTube est l’application la plus utilisée par le jeune public avec quasiment 60 % d’utilisation, loin devant Snapchat (42,3 %), WhatsApp (39,8 %) et TikTok (39,2 %). Instagram se retrouve étonnamment loin derrière avec seulement 22,7%
© Agence Heaven/ Source : Born Social 2020
La popularité des réseaux sociaux chez les jeunes (source : Born social 2020)

Facebook est très peu populaire auprès de la jeune génération. Il est vu par les 11-12 ans comme “un truc pas très fun”, principalement à cause de la présence des parents, des risques de mauvaises rencontres mais aussi à cause du contenu peu divertissant.

Côté Twitter, le réseau est quasi inutilisé par les plus jeunes, et pour les rares qui l’utilisent, il divise. D’un côté c’est un réseau vu comme “cool”, ou les influenceurs et autres personnalités connues sont présentes, avec beaucoup d’humour via les mèmes ( = photos drôles, loufoques, que l’on partage sur les réseaux sociaux), et d’un autre côté c’est un réseau vu comme sombre, avec du contenu violent, négatif et parfois même haineux.

Instagram, déjà plus populaire, est un réseau qui intrigue. Tous les enfants n’y sont pas présents mais ils aimeraient bien car les plus grands l’utilisent. C’est une plateforme qui suscite de la désirabilité.
TikTok

Pour sa part, TikTok bénéficie d’une popularité inédite auprès des enfants. Leurs nouvelles idoles y sont nées à l’instar de Charli d’Amelio, 16 ans, qui totalise bientôt 90 millions d’abonnés.
Snapchat

Enfin les réseaux comme Snapchat sont les plus populaires pour “communiquer vite fait”. D’ailleurs, autre usage intéressant : 41 % des enfants indiquent envoyer des messages vocaux via ces applications de messagerie.
Et vous, vous en êtes où avec les écrans ?
compte-rendu d’article par Chloé

Aucun coin de France ou de Franche-Comté n’est à l’abri de la surexposition des jeunes aux écrans.
Un article tiré de Hebdo 25, un journal du Haut Doubs, relate qu’une famille française possède en moyenne 9,8 écrans par foyer (télévision, ordinateur, console, tablette, smartphone). 75 % des gens se connectent dès le réveil ou juste avant de se coucher. Ces chiffres ont interpellé les élus du Val de Morteau.
L’ ANPAA (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie) et la ville de Morteau veulent ainsi sensibiliser les jeunes à l’utilisation des écrans.
Pendant une semaine au printemps, les familles pourront être reçues pour une auto-évaluation sur l’utilisation des écrans (contenus, utilisation, temps …)
De même les élèves de maternelle, primaire et collège vont recevoir de brefs messages sur la prévention des écrans pas les établissements scolaires.
Tout cela pour que petit à petit, un équilibre entre le temps d’écran et les activités extérieur / intérieur (jeux de société) se fasse. Il faut une prise de conscience…

Une autre initiative du côté de Pontarlier…

En mars 2019, les élèves de 4e des différents collèges de Pontarlier et Doubs ont pu assister et participer à “Déclic”, une pièce de théâtre/forum sur les dangers liés aux réseaux sociaux.
Mise en place il y a déjà quelques années par l’Observatoire de la Sécurité de Pontarlier, en partenariat avec le PIJ (Point Information Jeunesse), l’ADDSEA (Association Départementale du Doubs Sauvegarde de l’Enfant à l’Adulte) et la Compagnie des Chimères, cette pièce de théâtre participative permet aux collégiens d’intervenir durant les scènes pour changer le cours de l’histoire.
L’une des scènes présente deux amis enfermés dans une chambre. L’un joue aux jeux vidéos plusieurs heures par jour, l’autre est dépendant des réseaux sociaux. Face à cette situation, le jeune public est invité à prendre la place des parents pour tenter de les raisonner. Une interaction visant à sensibiliser les collégiens aux risques des dépendances comme le précise Fanny Desbois, animatrice du PIJ : “Le but de cette action est vraiment de donner la parole aux jeunes et de débattre avec eux sans pour autant diaboliser l’outil d’internet. On est vraiment dans la discussion pour essayer de comprendre le comportement des jeunes en les informant sur le savoir-être. Nous avons également dans la salle, des professionnels du domaine éducatif, médical et juridique pour aborder tous les sujets sous tous les angles et pouvoir donner un maximum d’informations aux jeunes.”
“On essaye de voir l’impact du numérique et des écrans sur la vie des jeunes, sur leur santé. On aborde également les sujets des responsabilités des uns et des autres sur les réseaux sociaux. Il y a une vraie réflexion sur la place de l’image et de l’intimité sur les réseaux.” ajoute Karine Grosjean de la Compagnie des Chimères.


Ces informations ont été vues dans le magazine jeunes gratuit Soda et confirmées par Sophie Bresciani, directrice du service Education et Jeunesse de la mairie de Pontarlier. Cette action est toujours en vigueur au printemps 2021 dans les collèges de Pontarlier.
Et du côté de Besançon, la prévention aussi avec Solea bis et Léa qui intervient dans le reportage et que les élèves de 4ème ont eu l’occasion de rencontrer au collège lors d’une information sur la drogue, l’alcool…


Loi et réseaux sociaux
par Abdulaziz
En France, l’âge auquel on est autorisé à aller sur les réseaux sociaux est 13 ans (comme aux Etats-Unis). Mais ce n’est pas la même chose partout en Europe.
Créer un compte avec de fausses informations constitue une infraction aux conditions d’utilisation des réseaux sociaux. Cela inclut notamment les comptes enregistrés pour une personne de moins de 13 ans.
Pourquoi ?
Si tout semble mis en oeuvre pour encadrer l’utilisation des réseaux par des mineurs, de moins de 13 ans notamment, pour autant, l’utilisation de faux profils ou la saisie de dates de naissance modifiées seraient fréquentes.
Les enfants de moins de 13 ans sont vulnérables à la fois du fait des propos et autres contenus mis en ligne par d’autres personnes, mais également en raison des contenus qu’ils mettent eux-mêmes sur le site, notamment les informations personnelles et les photos.
Par ailleurs en laissant leur profil ouvert au public comme bien souvent, les mineurs peuvent ainsi être exposés aux intentions malveillantes.
Cependant, pour répondre à une forte demande, Facebook serait en train de créer une version Instagram pour les moins de 13 ans.
Instagram fait partie des réseaux sociaux les plus en vogue, avec des statistiques impressionnantes et un public majoritairement jeune. Interdite aux moins de 13 ans, la plateforme reste très attrayante pour les enfants qui parfois, n’hésitent pas à mentir sur leur âge pour pouvoir aller sur « Insta ». Pour répondre à cette demande, Instagram serait en train de travailler sur une version adaptée aux moins de 13 ans, où les parents auraient le contrôle.

Ces informations ont été collectées sur le site de e-enfance et de blogdumodérateur
Dis, c’est quoi le théâtre forum ?
prolongement au reportage apporté par Hanihei et Enora
Le théâtre-forum est une méthode de théâtre interactif, mise au point dans les années 1960 par l’homme de théâtre brésilien Augusto Boal, dans les favelas de São Paulo. Il voulait faire « un théâtre par le peuple et pour le peuple ».
Cette forme de théâtre invite les spectateurs à intervenir en improvisant et en rejouant une scène préalablement jouée par des comédiens pour essayer de trouver une solution à une situation de tension. D’autres spectateurs peuvent aussi proposer des alternatives. En rejouant la scène, les spectateurs vont devenir acteurs et pourront ensuite trouver eux-mêmes des solutions dans la vraie vie.
Ce type de théâtre a une vraie dimension politique puisque le public – le peuple- se réapproprie son destin. Celui-ci n’est plus imposé par le haut.
